Exister
Être présent à l'instant, ne pas rechercher un état de conscience particulier, goûter au plaisir d'être là, simplement.
Nous retrouver à l'intérieur de nous-mêmes, comme un arbre au milieu du jardin, qui donne ses fruits, qui donne son ombre, qui accueille ce qui passe, le vent, les oiseaux.
Notre corps comme un jardin au soleil dans la brise. . . .
Ce qui est est. Ne faire qu'un avec ce qui est, c'est la béatitude. . . .
Il s'agit de repousser nos limites, nos murailles : toutes ces pensées dans lesquelles nous sommes plus ou moins enfermés. Le monde du mental. Le monde du connu.
Bien assis dans notre jardin, laisser tomber nos jugements et nos attentes, nous découvrir au coeur même de notre finitude, nous accepter.
Il ne s'agit pas de nier la réalité, nous ne sommes pas à la recherche d'un arrière-monde.
Nous sommes dans un état d'ouverture à ce qui est en nous et plus grand que nous, plus intelligent que nous, plus aimant que nous.
Plus calme, infiniment plus calme.
Cet infini.
Respirer cet espace.
Laisser passer ce qui passe. Les pensées vont et viennent comme les feuilles mortes qui se soulèvent et retombent. Demeurer avec ce qui demeure.
Jean-Yves Leloup, 2020 - Un art de vivre et d'aimer par temps de catastrophe.